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Francs-maçons : un autre pouvoir ?

UN BÉRET, une cape
noire, une barbe blanche, un
visage un peu émacié et un
éclat au fond des yeux : l’image
de l’abbé Pierre est gravée
dans toutes les mémoires. Il
disparaît alors que ce numéro
de L’appel partait sur les
rotatives. Mais nous ne
pouvons pas occulter la
nouvelle. Car cet abbé-là n’a
pas impressionné que nos
voisins du Sud. Pour nous aussi,
il appartenait à cette catégorie
d’hommes que l’on voudrait voir canoniser alors même que la mort ne les a
pas encore appelés. L’abbé Pierre est déjà un « vrai » saint de notre temps,
c’est-à -dire un être non-conventionnel, à la fois héros et homme comme les
autres. Oui, il s’est érigé en défenseur des plus démunis et a réussi à ouvrir
les yeux à la France (et à la Belgique) sur la situation de ceux que personne
ne voulait voir. Assurément, il est le père de toutes les actions qui tentent
d’aider ceux que l’on dénomme en politiquement correct « les SDF ». Mais
l’abbé Pierre est aussi un être qui n’a cessé de ruer dans les brancards,
d’être là où on ne l’attendait pas. Comme le disait un proche le jour de sa
mort, il avait l’art de se mêler de ce qui ne le regardait pas. Et c’est bien à 
cela que l’on reconnaît les véritables saints d’aujourd’hui. Ils ne sont ni des
donneurs de leçons, ni des pieux béats ni des béni oui-oui. Ils sont ceux qui
essaient de faire changer le monde en donnant, quand il le faut, de grands
coups de pied dans la fourmilière.

L’abbé Pierre ne sera pas un de ces saints distants, admirables, que l’on
vénère sur les autels et auxquels on ne cesse de dédier des messes en
encensant leur statue. Il n’était pas Superman. Mais « man », tout
simplement. Il était un homme. Avec toutes les faiblesses, les doutes et les
fragilités qu’éprouve chaque être humain. Il s’était trompé quand il avait
soutenu les thèses négationnistes sur l’holocauste. Il l’a reconnu et s’est
excusé. Comme chaque homme devrait le faire. Il était un être de chair. Et
celle-ci l’a tenté. Lui, il ne l’a pas caché. Être homme, c’est être entier. Et, à 
chaque fois, son image auprès de la population n’a pas terni. Que peut-on
attendre d’autre d’un saint du XXIe siècle ?

L’éditorial de ce numéro devait présenter les pages qui suivent, et qui
essaient de clarifier le pouvoir de ce que l’on appelle parfois « l’autre
Église », c’est-à -dire la franc-maçonnerie. En justifiant notre
questionnement par le cà´té occulte de cette organisation, un cà´té que l’on
retrouve aussi ailleurs, et d’abord au sein même de l’Église catholique.

L’abbé Pierre, lui, luttait contre l’occulte, les complots et tout ce qui
entendait cacher la vérité. C’était un homme de lumière. Mort, il sera
encore plus porteur de clarté qu’au temps de son vivant.

Mot(s)-clé(s) : L’édito
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