L’INDISPENSABLE REÌ FORME DU FINANCEMENT HOSPITALIER

« Il y a assez d’argent, mais il est mal utiliseÌ . » Tel est le constat eÌ tabli par les auteurs d’un ouvrage reÌ cent consacreÌ au financement des hoÌ‚pitaux en Belgique. La Belgique est en effet l’un des rares pays ouÌ€ la reÌ muneÌ ration de l’activiteÌ meÌ dicale se fait principalement aÌ€ l’acte. Les revenus du meÌ decin sont alors lieÌ s au nombre de prestations qu’il reÌ alise. Et non par pathologie, comme c’est souvent le cas ailleurs.
Une reÌ forme est d’autant plus indispensable qu’avec le vieillissement de la population ou la speÌ cialisation accrue des technologies, les couÌ‚ts ne vont cesser de croiÌ‚tre.

« Cela fait longtemps qu’on dit qu’en Belgique, il faudrait revoir le systeÌ€me de financement, explique Guy Durant, ancien professeur aÌ€ l’eÌ cole de santeÌ publique aÌ€ l’UCLouvain et coauteur de l’ouvrage Le financement des hoÌ‚pitaux et de l’activiteÌ meÌ dicale. Ce livre peut eÌ‚tre une source d’inspiration pour les deÌ cideurs ainsi que pour les feÌ deÌ rations hospitalieÌ€res. Pourquoi la Belgique est-elle tellement atypique ? Elle est un pays du compromis ouÌ€ le pouvoir du lobbying est important. On est face aÌ€ une espeÌ€ce de patchwork tout aÌ€ fait alambiqueÌ devenu deÌ suet et inefficace. Cela ne veut pas dire qu’on deÌ pense plus que les autres pays, mais avec le systeÌ€me actuel, on ne pourra pas faire face aÌ€ l’augmentation ineÌ luctable des couÌ‚ts, il faut se moderniser pour rencontrer les deÌ fis de demain. Ce systeÌ€me ne correspond plus au concept moderne d’un financement responsable et responsabilisant pour les acteurs. »

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