L’accompagnateur du jour est un habitué des balades nature. Ancien de Jeunesse et Nature, puis guide bénévole, il est aujourd’hui directeur au Département d’études de Natagora. « Ce samedi, je suis bénévole, sourit-il. Je refais des trucs comme j’en faisais avant de

travailler à Natagora. La guidance des migrations, moi, je la fais tous les ans. » Jean-Yves Paquet est un passionné et aime explorer les détails d’une observation, en recourant à son livre de chevet ou en expliquant les divers types de migrations.

En quatre heures de balade, Awagne aura vu passer des centaines d’oiseaux. Mais il n’est pas facile de distinguer les stationnaires (comme les bergeronnettes, picorant au pied des vaches) des passants. Malgré le plafond bas, les vols sont nombreux : pipit farlouse, alouette lulu, grive musicienne,

busard des roseaux… À 9h52, le groupe a comptabilisé deux- cent-vingt-six pinsons… car l’observation s’accompagne aussi d’un comptage. Les dernières hirondelles rustiques en partance pour l’Afrique étaient, elles également, de la partie.

Ce week-end-là, Awagne n’était pas le seul site d’observation en activité. En Belgique, septante-trois stations de comptage ont été organisées. Elles ont recensé cent quarante-trois espèces, dont les plus abondantes ont été les pinsons. De plus, Natagora a piloté une trentaine

d’activités de sensibilisation. De l’Europe à l’Asie Mineure, trente-cinq pays participaient à cette Journée Européenne de la Migration. Chez nous, la période migratoire s’étend du milieu de l’été à la fin novembre.