Un phénomène éditorial ! Trois livres en trois ans et chacun d’eux vendu à plus de trois cent mille exemplaires. Pourquoi ? Parce que c’est original. Le docteur liégeois Philippe Boxho, 59 ans, raconte des histoires souvent difficiles, mais toujours avec un brin d’humour. Ces récits renvoient aussi le lecteur à ses propres questions.
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« En tant que médecin légiste, vous devez avoir réglé la question de la mort en général et de la vôtre en particulier. Si chaque fois que vous examinez un cadavre, vous (lire plus ...)
LE CRAQUAGE DE L’ALLUMETTE.
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Combien de temps une allumette brûle-t-elle après qu’on l’a craquée ? « Tout dépend de comment on la tient », répondent les experts. Verticalement ou inclinée, sa durée de vie sera différente. La présence de ventilation jouera aussi. Mais, si l’allumette que l’on utilise est bien ce morceau de bois, au bout le plus souvent couvert de soufre, que l’on extrait d’une pe- tite boîte, on s’accorde à dire qu’elle s’éteindra toute seule au bout de 10 à 20 secondes. Si on la tient entre ses doigts, il y a de fortes chances que son (lire plus ...)
Merci, François ?
Le fallait-il vraiment ? Fallait-il que le pape, attendu en Belgique sur la question des sévices commis par des prêtres dans le pays pendant des années, en reparte non pour avoir apporté des réponses aux souffrances des victimes, mais pour avoir volontairement donné un coup de pied dans une fourmilière qui était, pour la plupart des Belges, une affaire classée. Chacun faisant à ce propos ce que lui inspire sa conscience.
Fallait-il vraiment que le chef de l’Eglise annonce (non sur un coup de tête, mais probablement après avoir été « bien » informé par certains milieux) qu’il entendait béatifier un souverain décédé depuis plus de 30 ans parce que, au nom de ses convictions, celui-ci avait accepté d’être mis dans la paradoxale situation d’incapacité de régner pendant 48 heures ?
Fallait-il vraiment que le chef d’État du Vatican profite d’une visite comme chef d’État pour critiquer ouvertement les lois du pays qui l’invitait ?
Fallait-il qu’au lieu d’écouter les questions que lui posait la communauté de l’UCLouvain, le souverain pontife pontifie de manière souveraine sur le statut et le rôle des femmes, au point d’obliger l’université à réagir au quart de tour pour marquer sa différence entre sa vision d’une université catholique et celle qu’en a l’occupant du siège de Pierre ?
Fallait-il vraiment que, en quelques séquences à peine croyables et prétendument improvisées, François non seulement écorne un peu son image, mais crée le doute, voire la réprobation à son égard, de la part sans doute d’une partie de celles et ceux qui se disent encore catholiques dans le pays, mais surtout de la part de tous ces autres Belges, qui pouvaient avoir un a priori favorable à son égard ?
Fallait-il réellement que ce qui devait être un moment de concorde se transforme en affaire d’état, ou quelque chose d’apparenté. Au point, semble-t-il, de susciter l’étonnement au sein même de la hiérarchie d’une Église catholique qui a toujours davantage joué ici sur le compromis et la bienveillance plutôt que sur l’affrontement direct avec les politiques et la politique ?
La Belgique n’est ni la France ni l’Italie, mais un petit pays tous les jours menacé de ruptures et qui choisit souvent le dialogue pour éviter l’effondrement.
Réveiller de vieux démons, renforcer les clivages n’aide pas les Belges à avancer. Que du contraire.
Au nom d’une Église qui se veut militante et intransigeante, François le pacifiste pourrait susciter de nouvelles guerres. C’est vraiment dommage.
Frédéric Antoine