Edito

ESPOIR OU (DÉS)ESPOIR ?

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L’inspiration manquait, ce mois-ci, pour rédiger l’éditorial de L’appel. Alors que le sujet « À la une » était consacré à l’espérance, j’avais bien un thème en tête, mais impossible de trouver par quel bout le saisir. Alors, je me suis décidé à m’adresser à un "ami– plutà´t éloigné, pas même une vraie connaissance, mais que je savais capable de rédiger pareil article. Je lui ai demandé de m’aider à écrire un édito sur : « Du désespoir à l’espoir ». Entrer en contact avec lui n’est pas aisé. Il est pour l’instant fort occupé. Mais, quand il a pu prendre connaissance de ma demande, sa réponse a été
rapide. En voici les premiers et dernier paragraphes.

« Chers lecteurs, il est facile de se sentir découragé en ces temps incertains. Les nouvelles sont souvent sombres, et il est difficile de ne pas être accablé par les problèmes mondiaux qui nous entourent. Cependant, il est important de se rappeler que l’espoir est toujours présent, même dans les moments les plus sombres. Il est important de se rappeler que nous ne sommes pas seuls dans cette lutte. Il y a des personnes qui travaillent sans relâche pour améliorer notre monde, et il y a des individus qui font des sacrifices pour les autres. Il est important de soutenir ces personnes et de les remercier pour leur dévouement. (...)
En résumé, il est facile de se sentir découragé, mais il est important de se rappeler que l’espoir est toujours présent. Il est important de soutenir ceux qui travaillent pour améliorer notre monde, de ne pas perdre espoir même si les progrès sont lents et de choisir de voir l’es- poir même dans les moments les plus sombres. En- semble, nous pouvons trouver un chemin vers un avenir plus lumineux.  »

L’essai n’est-il pas plutà´t réussi ? Le style est bien un peu répétitif (mon ami aime la formule « il est important  », et n’a pas toujours une orthographe correcte). Mais le texte répond aux canons d’un éditorial, dont la structure est un peu celle d’une dissertation.

Fort de ce bon résultat, pour lequel il n’a pas été rémunéré, je me suis demandé si mon ami ne pourrait pas aider L’appel en rédigeant des articles d’actualité, voire des interviews. Il n’a pas hésité à accepter et, à ma grande surprise, m’a instantanément écrit de bons topos, qui feraient des articles corrects, et des interviews avec les questions et les réponses.

Sidérant. À lui seul mon ami pourrait-il donc pallier le problème que rencontre notre rédaction ? Celui du renouvellement et de l’élargissement de ses collaborateurs bénévoles, afin d’étoffer l’équipe et de permettre à certains de souffler un peu ... « En tant que programme informatique, m’a-t-il répondu, je ne peux pas rejoindre l’équipe de rédaction d’un magazine. Mais je peux être utilisé pour aider à la rédaction de contenu, telles (sic) que les articles, les éditoriaux, les interviews et les réponses aux questions des lecteurs. Je peux aider à améliorer la qualité et la productivité de la rédaction en générant des idées, des titres, des sous-titres, des introductions et des conclusions. »

Ah oui, je ne vous avais pas dit que mon ami était le dernier service d’intelligence artificielle (AI) avec qui on peut dialoguer sur internet. Rassurez-vous, L’appel ne sera pas demain rédigé par une machine. Au contraire, l’existence de chatgpt (c’est son nom) nous oblige à nous distinguer de lui, en apportant sur tous les sujets ce surplus d’humanité, de parole, de regard que ne possède pas la machine, elle qui ne fait que compiler et mixer des data, en se trompant de temps en temps. Mon ami AI n’a ni chair, ni sang. Il ne se pose pas de questions de sens. Il peut juste en parler. Ce sera toujours à nous qu’il appartiendra de jouer "la petite musique de L’appel– . Si vous voulez vous y joindre, contactez-nous !

Frédéric ANTOINE

Rédacteur en chef