Charlotte Lemay, influenceuse et écolo

Charlotte Lemay, influenceuse et écolo

Depuis plusieurs années, la trentenaire fait entendre, sur Instagram, une voix résolument écologique et écoresponsable. Tout en se donnant les moyens pour convaincre les nombreux influenceurs, majoritairement des influenceuses, à la suivre sur ce terrain.

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Publié le

24 mars 2025

· Mis à jour le

27 mars 2025
Charlotte Lemaire devant un mur blanc souriant à la caméra

Ne dites plus “influenceurs” mais “créateurs de contenus”, c’est moins connoté péjorativement. Apparu avec internet, ce métier – car c’en est devenu un – concerne des personnes qui, contre rémunération ou avantages en nature (voyages, produits divers, invitations…), font la promotion, via leur site, leur blog ou les réseaux sociaux, de marques (vêtements, cosmétiques, technologie, nourriture…), de lieux, de livres ou de tout ce que l’on peut imaginer. Leur “pouvoir”, et donc leur poids économique, varie selon le nombre de leurs followers qui peut aller de quelques milliers à cent fois plus. Si la plupart des influenceurs, souvent des influenceuses, ne gagnent pas leur vie, pour quelques-uns, ce peut être le jackpot. À 27 ans, Lean Situation, par exemple, qui a sa statue au musée Grévin (!), compte quelque quatre millions et demi d’abonnés sur Instagram et sa fortune dépasserait huit millions d’euros. EnjoyPhoenix, 30 ans, dont la chaîne YouTube est suivie par près de quatre millions de fans, a pris, en 2019, un tournant écologique, refusant depuis de promouvoir des marques contraires à ses convictions.

SÉVÈRE BURN-OUT

C’est sur ce créneau que s’inscrit résolument Charlotte Lemay. Mannequin à l’âge de 17 ans, tout lui sourit alors. « Je voyageais beaucoup, se souvient-elle, je travaillais pour énormément de marques différentes. J’estimais avoir la chance de faire ce métier, de gagner ma vie. C’est pourquoi je ne comprenais pas pourquoi j’étais malheureuse. » En 2016, à 22 ans, elle fait un sévère burn-out. « Me demandant ce qui l’avait provoqué, j’ai pris conscience de la dissonance entre ce que je faisais et ce que je pensais. » Car, depuis l’enfance, elle est habitée par une conscience écologique qui ne cadre pas vraiment avec son activité. « Ma mère m’a élevée en ce sens sans le vouloir ni le dire explicitement. Elle nous habillait dans des magasins de seconde main et cuisinait beaucoup bio, sans que cela s’inscrive dans une démarche engagée. C’est en travaillant dans la mode, me rendant compte des conditions de travail épouvantables dans la fast-fashion, que ma conscience éthique s’est réellement affirmée et que j’ai eu envie de m’engager davantage. » 

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