Goya, icône de la culture espagnole

Goya, icône de la culture espagnole

L’exposition phare d’Europalia propose de découvrir l’œuvre de Francisco de Goya (1746-1828). Il ne s’agit pas d’une grande rétrospective, mais d’un parcours dans les différents aspects de son travail, resitué dans l’histoire de l’art espagnol jusqu’à aujourd’hui.

Par

Publié le

2 novembre 2025

· Mis à jour le

3 novembre 2025
Oeuvre de Goya représentant 5 personnages d'époque
DÉCOUVRIR. Une exposition qui met l’accent sur des aspects très contrastés de ce peintre espagnol.

Le visage halluciné de Saturne dévorant un de ses fils. Tres de mayo et la chemise blanche du combattant espagnol au cœur de la pénombre, mis en joue par les soldats français qui vont le fusiller. Une scène de tauromachie où le taureau vient d’encorner le torero. Voilà les images fortes et violentes surgissant spontanément à l’esprit quand on pense à Goya. Son œuvre est pourtant beaucoup plus variée, et c’est ce que s’attache à montrer l’expo d’Europalia España, tout en la replaçant dans l’histoire de la peinture espagnole. C’est la raison pour laquelle, à côté de ses tableaux et gravures, les créations de plus de septante artistes du XVIIIe au XXIe siècle sont mises en vis-à-vis, pour illustrer son héritage et comment il est devenu une sorte de symbole de l’âme espagnole.

UN ARTISTE CONTRASTÉ

L’œuvre de Goya contient des aspects très contrastés, qui peuvent s’éclairer tout d’abord par les différentes étapes de sa vie illustrées dans le parcours de l’exposition. Il est né en 1746 dans la région de Saragosse, dans une famille bourgeoise. Son père est maître doreur, ce qui le met très jeune en contact avec la pratique artistique. C’est donc tout naturellement qu’il fréquente une académie de dessin où son professeur est un peintre baroque. Son trait est alors très académique. Il apprend à copier les classiques, mais ne se révèle pas assez prometteur pour obtenir une bourse et effectuer le voyage en Italie. Il doit financer lui-même la découverte des maitres italiens. De retour en Espagne, il parvient à se faire engager à la Fabrique royale de tapisseries, où il réalise des cartons préparatoires pendant une dizaine d’années. Il devient ensuite premier peintre de la cour d’Espagne et produit ce que l’on attend de lui : des portraits de dignitaires tout à leur avantage. Sa situation lui permet cependant de peindre parfois hors des commandes officielles. Il réalise par exemple la Maja nue, ce qui lui vaudra d’être convoqué par l’Inquisition parce qu’il montre la nudité en dehors d’un contexte mythologique.

La suite de cet article est réservée aux abonnés.

Envie de lire la suite ?

Découvrez nos offres d’abonnement…
Vous aimez le contact du papier ? Vous aimez lire directement sur Internet ? Vous aimez les deux ? Composez votre panier comme bon vous semble !

Déjà abonné-e ? Se connecter
Partager cet article

À lire aussi

  • Une infirmière en tenue de travail assise par terre contre un mur
  • Vincent Pagé souriant à la caméra et portant des lunettes rouges
  • Didier Laloy en costume bleu tenant un accordéon, entouré par d'autres musiciens avec des instruments
  • Photo du film Superstar de Frederic Tellier où on voit un homme entouré par pleins d'autres hommes et de femmes qui veulent le toucher