Le cirque, une autre façon d’apprendre à grandir
Le cirque, une autre façon d’apprendre à grandir
En 2005, Natalie Versteegh, formée au théâtre et aux techniques du cirque, a fondé avec une amie sa propre école à Bruxelles. Par le biais d’ateliers et de stages proposés dans ces deux disciplines, Des étoiles dans les yeux apprend aux filles et garçons de 3 à 20 ans à développer leur agilité et leur sens de l’équilibre, à se mouvoir sur une scène et à poser leur voix. Et ainsi à s’affirmer et à exploiter leur fibre artistique.
Publié le
· Mis à jour le
CIRCOMOTRICITÉ
Les plus petits ont en main toute une série d’ustensiles – assiettes, balles, baguettes, cerceaux, foulards… – qu’ils sont invités à manipuler. « La circomotricité, c’est la psychomotricité adaptée au matériel de cirque que l’enfant découvre. Il regarde ces nouveaux objets, les saisit,
chipote avec, voit ce qu’il peut en faire. Il apprend petit à petit. Ainsi, il se développe, explique Natalie. On s’adapte à l’enfant que l’on a devant nous. Certains d’entre eux ont des problèmes de concentration, de dyspraxie, beaucoup nous sont envoyés par des kinés, des logopèdes. »
ÉQUILIBRE ET ENTRAIDE
« L’école ne fonctionne pas par degrés de formation, mais par classe d’âge. Les nouveaux intègrent les groupes des anciens et chacun travaille à son rythme. » Après 6 ans, les enfants passent en classe supérieure où ils vont apprendre
à développer leur agilité, leur équilibre… et l’entraide, une dimension à laquelle tient tout particulièrement la directrice. Chacun est là pour progresser, mais toujours soutenu par un autre. Des duos et trios se forment naturellement.
DANS LES AIRS
Les plus âgées – ce sont majoritairement, sinon exclusivement, des filles – découvrent le trapèze. À deux, elles s’essaient à des positions parfois acrobatiques, tentant de construire une figure originale, la plus spectaculaire possible.
Les chutes sont extrêmement rares – et jamais graves : sous le regard vigilant des formatrices, les apprenties circassiennes progressent dans leurs audaces en sachant mesurer les risques pris.
PREMIERS PAS THÉÂTRAUX
Bouger son corps, tout en développant son sens artistique et créatif, telles sont les lignes de force de cette école. Et cela passe aussi par le théâtre. Ainsi, répartis en deux classes selon les âges, les comédiens
en herbe construisent un spectacle à base d’impros, avec une dimension parfois clownesque, qui, tout comme les prestations circassiennes, est l’objet d’une présentation publique en fin d’année.
Texte et photos (sauf mention spéciale) : Michel PAQUOT
Des étoiles dans les yeux, rue du Conseil 59 (Institut Saint-Boniface Parnasse), à Ixelles. desetoilesdanslesyeux.be/
