Suzanne Aubinet face aux enfants en souffrance
Suzanne Aubinet face aux enfants en souffrance
Dans son cabinet, la psychologue liégeoise voit défiler des enfants et jeunes adultes en grande détresse intérieure. Elle travaille aussi sur les violences sexuelles en institution, devant se battre contre le silence et l’inaction. Comme outils de médiation, elle recourt principalement à la littérature jeunesse qui ouvre à l’imaginaire et aux ressentis.
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« Je me lève tous les matins, même s’il y a des moments où c’est plus dur que d’autres reconnaît Suzanne Aubinet. On doit l’accepter, ne pas se convaincre qu’il faut tenir à tout prix. Les jeunes vont de plus en plus mal, les demandes augmentent, mais il y a de moins en moins de personnes pour les prendre en charge. Ceux dont on s’occupe, qui sont dans le besoin, ne sont pas reconnus par la société qui ne va pas vers le respect et la considération envers eux. Néanmoins, je ne me suis pas encore dit que j’allais élever des chèvres. »
Psychologue pour enfants, adolescents et jeunes adultes, également formatrice pour éducateurs, la Liégeoise de 39 ans travaille depuis 2012 avec une population en grande détresse psychologique. « Je ne sais plus du tout pourquoi j’ai choisi ce métier », réfléchit-elle. À sa sortie de rhéto, elle se tourne vers la psycho, mais rate sa première candi. Elle s’inscrit alors dans un graduat en éducation durant lequel elle fait plusieurs stages en institution qui lui plaisent beaucoup. Elle est alors convaincue d’avoir trouvé sa voie. Tout en ajoutant à son arc la psychologie. Finalement, elle fera huit années d’études. À leur terme, elle est engagée comme animatrice musicale dans un service pour adultes souffrant de troubles de santé mentale. La musique n’est pas vraiment une découverte pour elle puisque sa mère est une artiste baroque.
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