Triduum belge pour le pape François

Triduum belge pour le pape François

Pour célébrer le 600e anniversaire des universités de Louvain (KULeuven) et de Louvain-la-Neuve (UCLouvain), le pape François sera en Belgique du 26 au 29 septembre. Mais aussi, sans doute, pour plus que cela.

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Publié le

31 août 2024

· Mis à jour le

26 février 2025
Le pape François vêtu tout de blanc, avec une croix autour du cou, assis sur un fauteuil roulant et des personnes en costume noir marchant derrière lui

À la veille du triduum du pape François en Belgique, il est possible d’observer ce voyage au regard du passé, du présent et de l’avenir. Rien que pour ce qui est du XXe siècle, de belles personnalités de l’université jubilaire, formée à présent par une branche francophone, l’UCLouvain, et une néerlandophone, la KULeuven, ont fourni de riches apports. C’est ainsi que Désiré Joseph Mercier y a promu la philosophie thomiste, avant d’être, en tant qu’archevêque de Malines, un résistant à l’occupation allemande entre 1914 et 1918 puis un artisan du rapprochement avec l’Église anglicane à travers les conversations de Malines. Le Carolo Mgr Georges Lemaître (1894-1966), père de la théorie du Big Bang, a, quant à lui, été nommé en 1960 par le pape Jean XXIII à la tête de l’Académie pontificale des sciences.

D’ENRICHISSANTS PROFESSEURS

Au concile Vatican II, les regards ont été braqués sur les évêques de Belgique et leurs conseillers louvanistes, dénommés Squadra belga, qui n’ont pas pu éviter la scission de L’Alma Mater louvaniste. Il faut encore citer d’enrichissants professeurs, comme le sociologue Jean Remy, le philosophe Jean Ladrière – qui a invité son collègue protestant français Paul Ricoeur à venir enseigner à ses côtés à la suite des remous de Mai’68 -, le théologien Adolphe Gesché ou les grands économistes Léon Dupriez et Jacques Drèze. De multiples diplômés ont marqué la vie de pays et continents entiers, dont certains sont devenus évêques et d’autres faits docteurs honoris causa, comme, à la KULeuven, l’archevêque Romero juste avant son assassinat au Salvador, sans être nommé cardinal. De tout cela, ainsi que de l’existence du Collège pour l’Amérique latine de Louvain, le pape François doit se souvenir plus que ses prédécesseurs polonais et allemand.  

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