La figure de Bouddha fait partie de l’imagerie exotique occidentale contemporaine. Elle se retrouve sur le comptoir des restaurants asiatiques, au rayon déco des jardineries ou dans les illustrations des agences de voyages. Au-delà de cela, certains ont pu bénéficier d’une introduction au bouddhisme lors d’un cours de religion ou de philosophie, d’autres se sont essayés à la pratique de cette sagesse ou spiritualité. Pour la plupart, le bouddhisme reste une notion assez floue, peut-être résumée par la formule « restons zen ! ».

EXPÉRIENCE SENSIBLE

L’exposition que propose jusqu’au printemps 2025 le Musée Royal de Mariemont devrait rencontrer l’intérêt d’un large public. Les commissaires ont en effet pris l’option d’offrir une expérience sensible, c’est-à-dire que le contact avec les œuvres doit à la fois pouvoir toucher les cinq sens, susciter des émotions et créer du sens. C’est pour cette raison que le commentaire des scientifiques, dont les connaissances sont essentiellement livresques, n’est pas le seul angle d’approche. En l’occurrence, la parole de personnes qui ont vécu une expérience dans la pratique du bouddhisme est disponible sous forme de capsules sonores, et le visiteur peut également vivre un parcours en pleine conscience dans le domaine, ouvrant à un moment de déconnexion, d’observation et de méditation. Pour atteindre cet objectif de pluralité des approches, le Musée de Mariemont a collaboré non seulement avec le Ghent Center for Buddhist Studies (Université de Gand), mais aussi avec les différentes communautés bouddhistes de Belgique.

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