Vêtements éco-responsables : une mode d’avance ?

Vêtements éco-responsables : une mode d’avance ?

Entre les vêtements à bas prix et de piètre qualité et ceux à prix élevés, mais le plus souvent dépourvus de valeurs éthique et environnementale, des boutiques écoresponsables tentent de se faire une place. En Belgique, des associations comme achACT luttent pour l’amélioration des conditions de travail souvent inhumaines des travailleurs et, surtout, travailleuses de cette industrie textile qui est l’une des plus polluantes au monde. 

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Publié le

31 janvier 2025

· Mis à jour le

23 février 2025
Femmes lors d'une manifestation qui tiennent des pancartes

Le magasin est à un coin de rue, face à l’église de la Trinité, non loin de la place du Châtelain, à Ixelles. Un quartier plutôt huppé, avec ses nombreuses boutiques de vêtements, galeries d’art, commerces de bouche et restaurants. Cet aspect a séduit Alicia lorsqu’en février 2022, elle a donné une existence physique à YCCA, son site dévolu à la mode féminine éthique et écoresponsable créé deux ans plus tôt, à la veille du confinement. « Le prix d’un vêtement issu d’une marque de mode « non-éthique” ne reflète pas sa réelle valeur, remarque-t-elle. On paie pour du marketing, sans être sûr des conditions dans lesquelles il a été réalisé. Et, à l’époque, j’avais l’impression qu’il n’existait pas vraiment d’alternative et que la mode écoresponsable, c’était un tee-shirt blanc à 80€ ou des vêtements baba cool. En faisant des recherches, j’ai trouvé d’autres marques, mais peu présentes en magasin et donc difficiles à acheter. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire pour leur donner plus de visibilité. » Ses articles, tant les vêtements (femmes et, depuis peu, hommes) que les accessoires, sont recyclés, biologiques, végans, équitables et locaux, et leur manufacture doit être verte (emballages, transport, panneaux solaires sur les ateliers, etc.). « Je trouve ça fou de se faire plaisir en achetant un vêtement alors que des personnes souffrent et sont exploitées lors de sa production. Les miens sont faits dans de bonnes conditions, dans des matières respectueuses de la planète et avec un impact réduit sur l’environnement. Et au toucher, ce n’est pas du tout la même chose. Ce sont des matières naturelles, pas faites à partir de plastic, dans lesquelles on respire. » Ses prix sont loin d’être exorbitants. Si ses marges (conseillées par les marques) sont modiques, Alicia s’en sort financièrement. Elle a pu engager une employée et envisage l’ouverture d’un second magasin.

« Pour bien consommer, il faut d’abord s’informer, afin de comprendre les rouages et les mécanismes. »

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