Le textile écoresponsable comme art de vivre

Le textile écoresponsable comme art de vivre

À l’aube des années 2020, Vanessa Colignon, une tout juste trentenaire sensible à la question des déchets, et particulièrement du plastique, a lancé Design for Resilience, une marque de linge de maison et d’accessoires éthiques et locaux. En espérant pouvoir prochainement réaliser des vêtements.

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Publié le

2 novembre 2025

· Mis à jour le

3 novembre 2025
Vanessa Collignon appuyée sur une table et des vêtements accrochés sur un portique

À l’origine, il y a L’île aux fleurs, un documentaire brésilien d’une douzaine de minutes réalisé en 1989. Avec un humour aussi malicieux que mordant, ce court métrage aborde la question des déchets et des inégalités économiques (et raciales) en suivant une tomate depuis sa cueillette par un travailleur saisonnier japonais jusqu’à son ramassage par des hommes, femmes et enfants miséreux dans un enclos à porcs sur l’île aux fleurs. En passant par la mère de famille (vendeuse de parfum blanche et aisée) qui l’a achetée au supermarché et, la jugeant impropre à la consommation, l’a jetée aux ordures. La vision de ce film, vers ses 16 ans, a été, chez Vanessa Colignon, un élément déclencheur de son « réveil environnemental », approfondi par sa découverte de mouvements activistes, tel L214 dénonçant la maltraitance animale. Elle se met alors à lire des études sur le sujet, et notamment sur les méfaits du plastique dont les résidus empoisonnent les oiseaux, les poissons, ainsi que les humains.

PRODUCTIONS LOCALES

Après avoir étudié le stylisme à la Cambre, à Bruxelles, « où on nous fait produire pour produire », elle fonde en 2020 sa propre marque, Design for Resilience. « Mon but est de créer des productions locales, sans plastique, avec des matériaux respectueux du bien-être animal, des travailleurs de la filière textile et donc de la santé et de l’environnement. Plus jeune, en job étudiant, dans le magasin où je travaillais, je devais sans cesse me laver les mains qui sentaient le poisson à cause des traitements et produits toxiques destinés à tuer les puces accrochées aux vêtements arrivés d’Europe de l’Est. » Elle se lance sans budget, ses premiers fonds sont avancés par son producteur, un tricoteur qu’elle a dû convaincre car il était loin d’être acquis au chanvre et au lin, matières qu’elle avait appris à tricoter au cours d’un executive master de spécialisation sur la maille. « On me mettait en garde, il existait plein de croyance sur la manière de faire, et aussi des difficultés bien réelles sur le métier à tisser. Au début, je n’y arrivais d’ailleurs pas, j’expérimentais sur des machines. » Ses premiers produits sont des éponges biodégradables. En effet, en s’installant à Bruxelles, elle s’était rendu compte que, pour cet objet du quotidien, elle ne disposait pas de solutions alternatives au plastique. 

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