Maya Nashoba : la voix du loup intérieur

Maya Nashoba : la voix du loup intérieur

À 28 ans, la chanteuse belgo-turque Maya Nashoba trace un chemin singulier entre pop, folk et touches orientales. Avec son premier album, Je suis, elle s’affirme dans une quête artistique et spirituelle où fragilité et force se rencontrent.

Par

Publié le

2 novembre 2025

· Mis à jour le

3 novembre 2025
Maya Nashoba avec une guitare autour d'elle

Derrière le sourire lumineux, il y a un long chemin de doutes, de renaissance et de foi en la vie. Maya Nashoba, originaire du Brabant wallon, a toujours su qu’elle était faite pour chanter. Petite, ses parents l’encouragent à mêler sport et art : elle monte à cheval, danse, touche au violon et au piano. Mais, très vite, cette hypersensible découvre que sa véritable voie passe par sa voix. « J’ai toujours senti au fond de moi que j’étais faite pour chanter, comme un appel, un destin », confie-t-elle. À l’adolescence, une rencontre décisive avec un professeur de chant lui ouvre les portes d’un monde plus intime, où l’instrument est soi-même. 
Après ses études secondaires, elle s’essaie à diverses formations en chant, théâtre, danse et musicothérapie, refusant de se laisser enfermer dans un cadre académique trop rigide. Peu à peu, ses premiers EP voient le jour — Mavi Bon’jouk en 2017, puis En chemin en 2020. La scène devient son terrain d’expression : plus de trois cents concerts, dont des premières parties pour Saule, forgent son expérience. Pourtant, derrière l’énergie et la discipline, un autre récit se tisse.

RENAISSANCE

En 2019, la jeune chanteuse sombre, marquée par des troubles alimentaires et un burn-out qui la cloue au lit pendant des mois. « Je pensais que le burn-out était réservé aux gens qui travaillaient trop. De mon côté, je n’arrivais plus à trouver l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. » S’ensuivent deux années de thérapie et un long travail de reconstruction. Elle apprend à mieux écouter son corps, à rétablir un rapport plus serein à la nourriture, au sport, à ses émotions. « Le but était de me sentir bien à l’intérieur pour mieux vivre ma vie à l’extérieur, explique-t-elle. J’ai mis cinq ans à me reconstruire, mais cela a changé ma manière de vivre et de créer. »
C’est dans cette traversée qu’émerge le nom de scène qui la définit aujourd’hui. « J’ai choisi Nashoba parce que cela signifie “loup” en langue amérindienne. Pendant ma dépression, j’ai senti un appel de cet animal. Le loup avance, il suit son instinct, même s’il ne voit pas le bout de la forêt. Je me sentais comme lui. » Elle ira jusqu’à écrire une chanson, L’appel du loup, qui résonne comme un manifeste intérieur.

La suite de cet article est réservée aux abonnés.

Envie de lire la suite ?

Découvrez nos offres d’abonnement…
Vous aimez le contact du papier ? Vous aimez lire directement sur Internet ? Vous aimez les deux ? Composez votre panier comme bon vous semble !

Déjà abonné-e ? Se connecter
Partager cet article

À lire aussi

  • Image d'un prêtre vêtu tout de blanc lors d'une célébration avec plusieurs femmes autour de lui