Le transgénérationnel pour retisser l’histoire
Le transgénérationnel pour retisser l’histoire
L’intérêt pour ses origines familiales ne cesse de se développer chez de plus en plus de personnes. Signe d’une conviction que chacun est “façonné” par ses ancêtres.
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« Je m’obstine à croire qu’on peut lire à travers l’épaisseur des siècles des signes qui nous dessinent et nous façonnent en partie – une partie non négligeable de ce que nous pensons être nous-mêmes », écrit Laurent Mauvignier dans son roman La Maison vide, prix Goncourt 2025. Avant cette consécration, l’émission radio Dans quel monde on vit ! de la RTBF l’avait invité (5 septembre 2025) pour un entretien comme les mène Pascal Claude, profond et respectueux aussi des silences. L’auteur d’une forme d’enquête généalogique partageait sa conviction que « nos ancêtres nous façonnent ». « Il y a beaucoup de gens aujourd’hui, on a l’impression que ce qui s’est passé avant eux ne les intéresse pas. Vous entendez « Ah ben, j’étais pas né, je m’en fous ». J’ai toujours envie de leur répondre, tu sais que tu as commencé bien avant d’être né », rapportait l’écrivain.
L’époque voudrait laisser croire qu’il est possible – voire capital – d’inventer sa propre vie ex nihilo, tels des self-made-men libres de toutes attaches, emplis de méritocratie et arcboutés sur l’absolue liberté. A contrario, un nombre croissant de personnes semblent penser, à l’instar de Laurent Mauvignier, qu’« on vient de plusieurs histoires, d’un imaginaire collectif et qu’on ne peut pas faire sans », qu’il est important d’apprivoiser ce qui nous a construit.
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