Accueillir l’ombre de sa lumière
Accueillir l’ombre de sa lumière
Accepter sa part d’ombre, l’explorer, l’éclairer pour mieux comprendre cet obscur en soi. La prendre en compte comme source possible d’éclaircissement. Un travail parfois difficile mais indispensable.
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Le peintre Pierre Soulages a, sa vie durant, exploré la lumière et les couleurs en utilisant le noir comme seul moyen d’expression. Chacune de ses peintures, particulièrement celles qu’il qualifie lui-même d’« outrenoires », est l’occasion pour lui de capter la lumière changeante au gré du regard du spectateur, de l’éclairage particulier et mouvant offert par le jour et l’exposition à la lumière. « La lumière telle que je l’emploie est une matière », déclarait-il. L’œil qui regarde y voit du noir, mais l’artiste, grâce à son travail, donne à voir la lumière en la transformant. Étrange paradoxe que de découvrir la lumière au cœur de l’exploration du noir. Même sentiment ressenti lors de la mise en lumière d’une scène de théâtre. Ce qui donne la vie sur le plateau en l’éclairant ne néglige cependant pas les ombres. Ces ombres qui, justement, soulignent ce qui fait la vie. « Si tu supprimes les ombres, tu tues la vie », signalait un post-it posé sur les murs d’une cabine technique d’un théâtre. Sans ombre pas de lumière. Tout est dans tout.
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