Fils de bâtard : mon père, ce héros ?
Fils de bâtard : mon père, ce héros ?
Fils de bâtard est un spectacle époustouflant et bouleversant. Emmanuel De Candido voudrait y rendre un hommage vibrant à son père, un aventurier qu’il cherche à mieux cerner.
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Durant une heure trente, le comédien Emmanuel De Candido emmène le spectateur dans une « histoire de dingue ! », une épopée familiale où la petite histoire rencontre la grande. Il saisit le public dès les premières minutes et ne le lâche plus jusqu’à la fin. Il le conduit sur les pas de son propre père, un héros qui a eu mille vies, sept enfants, et un bâtard. Le zinneke, c’est lui, Emmanuel, qui s’est promis un jour d’aller « boire un café avec son père parmi les morts, et d’en revenir vivant ». Et il en revient en effet, non seulement plus vivant, mais avec un spectacle, car il veut raconter qui était cet homme, tour à tour colonel d’aviation, gestionnaire de terres agricoles au Congo, chef d’une base polaire en Antarctique, pilote en Libye pour une exploitation pétrolière, chef de service pour la FN Herstal, avant de se convertir en psychothérapeute énergéticien. C’est à cette époque, à la soixantaine, qu’il a rencontré Elena, infirmière en hôpital, métier auquel elle est totalement dévouée et qu’elle exercera jusqu’à l’épuisement. Il lui a fait un gosse, mais comme il a aussi, par ailleurs, une femme et sept autres enfants, il ne lui a pas transmis son nom.
Le colonel, surnommé “Bison argenté”, “Bisou argenté” comme le comprenait le petit Emmanuel, et que l’on disait autoritaire, avait l’âge d’être son grand-père. Ce décalage en termes de génération explique sans doute la tendresse qu’il lui donnait et qu’il n’avait pas manifestée avec ses autres enfants. Emmanuel De Candido est allé sur les terres que son géniteur avait foulées pour le rencontrer autrement que par les mots transmis ou les témoignages de ses proches. « Être sur le terrain, ça permet de percevoir un certain nombre de sensations qui sont très difficiles à saisir : l’épaisseur de l’air, la couleur du sol, toutes les sensations qui permettent à cette histoire, que je sentais immense et intouchable, de devenir concrète et donc plus facile à raconter. »
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