Frères-soeurs : rivaux ou complices ?

Frères-soeurs : rivaux ou complices ?

Dans la panoplie des relations humaines, les liens entre frères et sœurs présentent des aspects tout à fait particuliers. Tout d’abord, parce que cette relation est souvent celle qui a le plus de chances de durer très longtemps, parfois jusqu’à 80 ou 90 ans. Elle est également vécue par une très grande majorité d’humains : dans…

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Publié le

26 mars 2025

· Mis à jour le

27 mars 2025
Un jeune garçon et une jeune fille qui jouent ensemble sur une plage dans le sable

Dans la panoplie des relations humaines, les liens entre frères et sœurs présentent des aspects tout à fait particuliers. Tout d’abord, parce que cette relation est souvent celle qui a le plus de chances de durer très longtemps, parfois jusqu’à 80 ou 90 ans. Elle est également vécue par une très grande majorité d’humains : dans la population occidentale, environ 90% des personnes ont au moins un frère ou une sœur. Enfin, ces relations, si elles ne sont pas choisies, ont le plus souvent pour base un patrimoine génétique commun. Ce n’est donc pas un hasard si les liens fraternels préoccupent un large public et retiennent depuis longtemps l’intérêt des chercheurs en psychologie et en sociologie.

RELATIONS AMBIVALENTES

Pour les parents de jeunes enfants, les relations entre frères et sœurs sont certes faites de moments de complicité, mais aussi de nombreuses disputes. Héloïse Junier a parcouru des centaines d’études scientifiques sur la question. Elle cite un article des Cahiers de Psychologie clinique de 2018 : « La fratrie peut représenter un endroit pour expérimenter des choses impossibles à vivre avec les parents et impossibles à vivre avec des amis. » Elle est comme un mini-laboratoire où l’enfant teste et apprend tout plein de compétences sociales. Plus surprenant, une fratrie favoriserait également une meilleure santé à l’âge adulte.

Pourtant, toutes semblent vouées à se quereller, même si ces disputes varient en fréquence et en intensité d’une famille à l’autre. Selon les recherches ayant étudié la manière dont les enfants ont tendance à entrer en conflit, il en existe principalement trois sources. Les jouets, quand ils convoitent le même et ont du mal à partager. L’espace, lorsqu’ils voudraient occuper le même coin de jeu, la même chaise à table, etc. Et, bien sûr, l’attention des adultes, si l’un pense que son frère ou sa sœur a bénéficié de plus de câlins, par exemple… Heureusement, les disputes ont aussi leurs aspects positifs. « Si cela peut vous remonter le moral, sachez que les conflits sont aussi pour les enfants des occasions idéales d’apprendre : à résoudre un désaccord, à réguler leurs émotions, à favoriser une certaine compréhension de l’autre et même à trouver un compromis. »

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