Heureux les doux

Heureux les doux

Le mélange des genres est une comédie romantique signée Michel Leclerc qui interroge les rapports femmes-hommes depuis #metoo, et suggère un chemin de réconciliation plein de douceur.

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Publié le

24 mars 2025

· Mis à jour le

27 mars 2025
Un homme pointe un fusil et une femme à côté de lui semble crier

Un duo de choc. Pour dépasser la violence de la confrontation entre les sexes.

À une époque où un président à la chevelure peroxydée réaffirme une conception viriliste du pouvoir, où un ministre de la Défense met en avant sa testostérone, il n’est pas inutile de rappeler les bases du féminisme. Tant de femmes subissent encore les violences de leur conjoint, sans parvenir à se faire entendre lorsqu’elles osent porter plainte. Tant de femmes occupent des emplois précaires et n’ont pas accès à une retraite digne. Si le combat vers l’égalité semblait progresser de manière constante depuis quelques décennies dans plusieurs régions du monde, il apparaît aujourd’hui bien menacé. Aussi, le film de Michel Leclerc arrive-t-il à point nommé pour réaffirmer l’urgence et la nécessité des revendications des femmes. Le mélange des genres est une comédie romantique qui pose toute une série de questions sur les relations femmes-hommes et sur la construction d’une autre masculinité, que l’on pourrait qualifier de douce et presque fragile.

Les Hardies est une association féministe soucieuse de mener des actions collectives pour défendre les droits des femmes. S’inscrivant dans la mouvance universaliste qui réclame les mêmes droits pour toutes et tous, elle n’hésite pas à crier haut et fort son opposition aux mouvements masculinistes d’extrême droite qui prétendent prendre la défense des papas et des familles. Pour l’instant, elle est dans le collimateur de Simone, une flic aux idées conservatrices (excellente Léa Drucker) qui les soupçonne de complicité dans le meurtre d’un homme violent par son épouse. Frappée et violée chaque samedi soir par son mari, Jeanne Béranger, obligée ce samedi-là de manger ses épluchures, a saisi son fusil de chasse et l’a tué. Elle est passée aux aveux, mais la policière pense que c’est l’association qui lui a fourni l’arme et que l’acte était donc prémédité. Pour tenter de le prouver, elle infiltre le groupe féministe et parvient à s’y faire accepter.

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