La guerre en Ukraine au quotidien

La guerre en Ukraine au quotidien

La journaliste française Clara Marchaud, qui vit dans la banlieue de Kyiv depuis 2021, était en première ligne lors de l’invasion des chars russes en Ukraine, il y a deux ans et demi. Dans Un si long mois de février, elle témoigne des effets de cette guerre dans la vie quotidienne de la population, racontant en quoi elle a modifié ses habitudes et sa façon de considérer tant le présent que le futur.

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Publié le

31 août 2024

· Mis à jour le

24 février 2025
Portrait de Clara Marchand devant un fond noir

« Les tanks russes pénètrent dans Obolon ! » Quand, le 24 février, alors qu’elle erre dans Kyiv déserte, elle reçoit cette notification, Clara Marchaud est traversée par « un sentiment d’effroi » : Obolon, un quartier constitué de barres d’immeubles construites dans les années 70 en lisière de la capitale ukrainienne, c’est là où elle habite. « Une partie de moi s’éteint à ce moment-là », se souvient-elle. Elle pourra néanmoins y retourner, mais, pour elle, comme pour tous ses compatriotes de cœur, il y aura un avant et un après ce jour funeste. Elle le raconte dans Un si long mois de février, précieux témoignage de ce que signifie, au quotidien, de vivre dans un pays en guerre. « C’est une expérience extrêmement intense qui change votre vision du monde, vos valeurs. La guerre fait partie de ma vie. »

UKRAINIENNE DE CŒUR

Entre la Française Clara Marchaud et l’Ukraine, c’est une solide histoire d’amour qui remonte à 2016, lorsqu’à 18 ans, l’étudiante traverse seule le territoire sac au dos pour aller à la rencontre de ses habitants. Elle ne cessera ensuite d’y retourner jusqu’à, son master de journalisme en poche, s’y installer en février 2021 comme correspondante indépendante. Un an plus tard, mariée à un Ukrainien, celle qui ambitionnait de raconter de l’évolution sociale et politique de son nouveau pays va devenir malgré elle reporter de guerre pour plusieurs médias français. « Je n’étais pas venue pour cela, résume-t-elle. J’ai vu comment la situation a évolué, comment la société s’est adaptée, comment la guerre est entrée dans la vie de chacun. Il est difficile de rendre compte à quel point elle est présente dans le quotidien. Elle touche tout le monde alors que, pendant qu’elle se cantonnait dans le Donbass, le reste du pays pouvait vivre en l’ignorant. »

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