Donald 1^er, maître des États-Unis d’Amérique, a rejoint au panthéon des chefs de la planète son alter ego Vladimir 1^er, dénommé “Premier” car aucun tsar russe n’a jamais porté ce prénom. Donald et Vladimir se ressemblent beaucoup. Ils ont tous deux accédé au pouvoir par des élections démocratiques. Gouvernant avec une poigne de fer, ils se sont entourés d’oligarques qui leur ont prêté allégeance. Leurs proches conseillers ou leurs familles occupent des postes clés dans l’appareil d’État. Et ils cultivent le rêve de ne plus quitter le pouvoir. En Russie, une révision constitutionnelle a supprimé la limitation du nombre de mandats présidentiels consécutifs. Aux USA, la règle des deux mandats n’a été inscrite dans la constitution qu’en 1951. « Mais il y a bien des moyens de la contourner », estime Romuald Sciora, directeur de l’Observatoire politique et géostratégique des États-Unis à l’Institut français des Relations Internationales et Stratégiques.

DONALD LE CONQUÉRANT ?

À côté de Donald et Vladimir, le monde compte d’autres “empereurs”, comme Jinping 1^er, Secrétaire général du Parti communiste chinois et Président de la République, dont il a fait modifier la Constitution pour y supprimer la limite de deux mandats présidentiels. Mais on pourrait aussi parler d’Erdogan ou de Kim Jong-Un, à qui il ne manque que la case “élection” puisqu’en Corée du Nord, la destinée impériale s’acquiert par héritage dynastique. Un peu comme jadis chez les Romains, où le Sénat était juste là pour ratifier le choix du successeur. Et un peu comme le rêvait Napoléon 1^er… 

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