Mel Moya : du slam qui devient résistance et prière
Mel Moya : du slam qui devient résistance et prière
Slameuse et autrice, Mel Moya a trouvé dans l’oralité un chemin de libération et de rencontre. Ses textes, mêlant français et sicilien, disent les racines, les blessures familiales, le féminisme, et une foi intime qui la relie aux aïeules.
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Rien, au départ, ne prédestinait Mel Moya à l’écriture. Enfant, elle n’imaginait pas que les pages puissent devenir un refuge ou une arme, et encore moins une scène. Née en 1989, elle a grandi à Seraing, en région liégeoise. « Je viens d’une famille ouvrière italo-espagnole. Chez nous, il n’y avait pas de bouquins. Le livre, c’était un objet ovni », confie-t-elle. Elle commence par suivre des études en soins infirmiers, puis travaille dans le tatouage. En parallèle, à l’abri des regards, elle écrit de la poésie et des histoires, sans avoir la prétention d’en faire un métier.
En 2017, elle ressent l’appel de la musique et regarde du côté du rap. « J’aimais ce style musical, mais à l’époque il était difficile d’y accéder sur scène, surtout en tant que femme. J’ai galéré. » Une amie évoque alors un atelier slam mais elle hésite : « Le slam, je le regardais comme quelque chose de péjoratif : comme si je n’avais pas réussi dans le rap et que je me rabattais sur cela. » Elle tente pourtant un micro ouvert à Liège. « Monter sur scène, en tant que slameuse, c’est difficile. C’est un a cappella, sans musique, on ne peut pas se cacher. Mais heureusement, l’accueil a été bienveillant. » L’organisateur l’invite à revenir, et la scène devient, très vite, sa maison. « Nos rencontres sont devenues mensuelles et, peu à peu, j’ai pris plaisir à déclamer dans un esprit solidaire. »
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