« Ok boomer ! Pas en mon nom… »
« Ok boomer ! Pas en mon nom… »
Certes, l’expression est dépassée. Reste que notre société valorise jeunesse et productivité plus qu’expérience et reconnaissance de nos vulnérabilités. Pas la Bible.
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L’Évangile de Luc attire particulièrement notre attention sur la fécondité de la vieillesse : pensons à Élisabeth et Zacharie, à Siméon et à Anne. Celle-ci est une prophétesse, c’est-à-dire une femme dont l’Esprit inspire le regard et les paroles. Elle reprend par ce rôle la tradition des femmes inspirées du premier Testament, dont la première est Myriam, sœur de Moïse et d’Aaron (Exode 15,20). Seules deux autres femmes sont désignées ainsi : Déborah et Hulda. Car si l’on parle, à juste titre, souvent des hommes prophètes, il faut veiller à ne pas oublier la lignée des prophétesses et la figure d’Anne qui, dans les quelques versets qui lui sont consacrés (Luc 2, 36-38), recadre bien la fonction prophétique : discerner les signes du temps, savoir démêler dans la multiplicité des faits ce qui vient de Dieu. Prendre le temps d’observer, d’analyser pour reconnaître l’inattendu de Dieu dans le quotidien des jours.
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C’est une posture d’attente vigilante, active, et de discernement qui peut nous inspirer aujourd’hui, car elle est une forme de résistance au flux incessant d’informations ; une volonté de choisir de recevoir et de focaliser son attention en dédiant du temps à ce qui nourrit notre être en profondeur. Puis de le partager. Car un prophète ou une prophétesse parle et souvent même exhorte à la manière, parfois, d’un “lanceur d’alerte”.
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