Celles et ceux qui me lisent ou me fréquentent l’auront constaté : je passe mon temps à répéter que nous ne sommes pas obligés de tomber d’accord sur tout. C’est mon dada, mon disque rayé. Sans doute est-ce une très modeste et très locale tentative de ramener un peu de calme dans les nombreuses empoignades qui déchirent le monde. Notre monde.

Début novembre, impossible d’y échapper : entre la Toussaint et la Fête des Morts, les cimetières se couvrent de fleurs comme si les vivants avaient un rendez-vous annuel avec l’au-delà. C’est la saison où l’automne dépouille les arbres et rappelle, avec une certaine élégance mélancolique, que rien n’est éternel… sauf les questions que l’on se pose.

CONVAINCUS ET SCEPTIQUES

Allah, Dieu ou Yahvé, pour le croyant, la question est réglée : le Grand Patron existe. Et s’Il existe, il y a un sens à la vie, une direction, et surtout une promesse : ça ne se termine pas avec la mort. Le paradis, la réincarnation, la lumière blanche au bout du tunnel, voilà ce qui lui est promis. L’idée d’un “après” où il retrouvera celles et ceux qu’il aime le réchauffe comme un vin chaud dans un marché de Noël. Pas besoin de preuves scientifiques dans ce cas. La foi, par définition, ne se prouve pas, elle se vit. Et c’est OK. 

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