QUESTIONS DE (BON) SENS

QUESTIONS DE (BON) SENS

« Le magazine chrétien de l’actu qui fait sens. » Par ces mots, depuis septembre 2016, le sous-titre qui barre le haut de notre couverture permet tout de suite de saisir la particularité de la ligne éditoriale de notre magazine. En marketing, on appelle cela une base line, c’est à dire « une phrase qui…

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Publié le

27 janvier 2021

· Mis à jour le

4 février 2025

« Le magazine chrétien de l’actu qui fait sens. » Par ces mots, depuis septembre 2016, le sous-titre qui barre le haut de notre couverture permet tout de suite de saisir la particularité de la ligne éditoriale de notre magazine. En marketing, on appelle cela une base line, c’est à dire « une phrase qui peut être attachée à une marque, une offre de services ou une gamme de produits ». Nous avions choisi cette formule-là parce que, quand nous avons voulu actualiser le projet du magazine, la quête de sens nous a paru la première raison d’être d’un mensuel comme le nôtre, de surcroît s’il se dit inspiré par le message des Évangiles.

Partant de ce qui n’était alors qu’une intuition, il nous restait à savoir si, réellement, ces fameuses questions de sens préoccupaient bien non seulement nos fidèles lecteurs, mais aussi toutes les femmes et tous les hommes qui composent notre société. Nous voulions aussi voir si, à l’heure actuelle, les grands courants religieux, et particulièrement le monde chrétien, étaient toujours les lieux où l’on cherchait réponse à ces éventuels questionnements.

Pour cela, une seule solution : passer par une enquête sociologique. Ce que, vulgairement, on appelle « un sondage– . Un pari osé pour une petite publication comme la nôtre, car ce genre d’étude coûte cher. Elle nécessite en effet de constituer, par la méthode des quotas, un échantillon statistiquement représentatif de la population visée, et ensuite d’envoyer des enquêteurs interroger personnellement les individus sélectionnés. Un travail gigantesque quand on veut obtenir une représentation indiscutable des opinions et attitudes déclarées d’une population, ici les habitants de Belgique francophone.

Réaliser ce projet a donc pris du temps. Conçu en collaboration avec des chercheurs en sociologie et anthropologie des religions de l’UClouvain, le questionnaire de notre sondage a été élaboré début 2019, et l’enquête de terrain a été menée jusqu’à l’été. Ensuite, il a fallu traiter les résultats… et puis la crise de la covid est passée par là. Ce qui explique pourquoi ce n’est que maintenant que nous sommes en mesure d’en présenter les principaux résultats.

Pareil type d’enquête, portant davantage sur les attentes spirituelles des Belges francophones que sur des questions d’appartenance religieuse et de convictions, n’avait encore jamais été réalisé. Notre sondage apporte donc un regard neuf sur la place que les questions de sens occupent dans la vie de nos contemporains.

Pour les chercheurs en sociologie des religions, il permet aussi d’opérer des comparaisons significatives et parlantes avec des enquêtes menées précédemment, et de lire des tendances à long terme.

Pour nous, l’étude démontre surtout que les questions de sens sont bien présentes dans la vie des Wallons et des Bruxellois, et que les choix éditoriaux réalisés par L’appel sont donc, eux aussi, pleins de sens. Elle confirme également, comme L’appel l’avait déjà pressenti, le fort déclin de l’adhésion aux grands courants religieux institutionnels.

Ces évolutions pourraient encore se transformer suite à la « révolution du coronavirus– que nous vivons actuellement. Mais, suite à cette enquête et fort de l’intérêt de nos concitoyens pour ce qui touche au sens, L’appel entend bien poursuivre sa trajectoire, et même la renforcer. Bonne lecture.

Frédéric ANTOINE

Rédacteur en chef

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