Le vrai visage du soufisme

Le vrai visage du soufisme

Bien connue du grand public, la danse des derviches tourneurs est une tradition liée au soufisme dont Rûmî a été le maître spirituel. Entre tradition et spiritualité, qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Un ouvrage apporte un éclairage.

Par

Publié le

1 septembre 2025

· Mis à jour le

2 septembre 2025
Couverture du livre

Des hommes en longues robes blanches se mettent à tourner sur eux-mêmes et à virevolter sur une musique entêtante jouée par la flûte ney. La danse des derviches tourneurs, traditionnellement appelée “le sema”, est, dans sa signification profonde, « l’émotion provoquée par ce qu’on écoute, qu’il s’agisse de musique ou de poésie. Le tournoiement du danseur se produit hors de sa volonté propre, c’est une grâce divine qu’apportent la musique ou la poésie », rappellent Kudsi et Arzu Erguner dans leur livre Rûmî et les derviches tourneurs. La véritable histoire.

PRATIQUE INTERDITE

Reconnue en 2008 comme Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, cette tradition religieuse est pourtant proscrite depuis 1925 en Turquie. Il y est officiellement interdit de revêtir la tenue traditionnelle, de pratiquer les cérémonies rituelles ou même de jouer la musique associée à cette danse. Paradoxalement, il est néanmoins possible d’assister à une représentation de derviches tourneurs, particulièrement à Konya, dans la vaste plaine anatolienne où se situe l’ancien monastère, devenu un musée, qui renferme la tombe de Rûmî. Tous les 17 décembre, jour anniversaire de sa mort, des milliers de pèlerins se pressent sur ce lieu de mémoire.

La suite de cet article est réservée aux abonnés.

Envie de lire la suite ?

Découvrez nos offres d’abonnement…
Vous aimez le contact du papier ? Vous aimez lire directement sur Internet ? Vous aimez les deux ? Composez votre panier comme bon vous semble !

Déjà abonné-e ? Se connecter
Partager cet article

À lire aussi

  • Edgar Morin portant un béret et une écharpe grise, dans une rue commerciale
  • Photographie de Camille Focant, la main sur son visage et portant une paire de lunettes
  • Plusieurs personnes assises les unes à côté des autres, chacune avec un emoji différent sur la tête.