La librairie, commerce de première nécessité
La librairie, commerce de première nécessité
Alors qu’ont fermé d’anciennes enseignes, de nouvelles librairies voient depuis peu le jour en Belgique francophone. Un renouveau soutenu par “le prix unique du livre” qui, depuis 2017, permet aux libraires d’être concurrentiels par rapport aux sites de vente en ligne. Mais une hausse de TVA, envisagée par l’éventuel futur Gouvernement fédéral, pourrait être pour elles catastrophique.
Publié le
· Mis à jour le

« Le marché du livre ne se porte pas si mal que cela dans notre Belgique francophone, il subit un tassement naturel. Je suis assez fatigué d’entendre cette sorte de librairie bashing qui règne aujourd’hui, sans doute, entre autres, à cause de la situation vécue ces derniers temps par la librairie Filigranes à Bruxelles [actuellement en concordat judiciaire, un repreneur est espéré et attendu]. » Philippe Goffe sait de quoi il parle. Fondateur avec son épouse de la librairie Graffiti à Waterloo, il en a assuré la direction de 1974 à 2017. Il a également fondé le Syndicat des libraires francophones de Belgique (SLFB), avant de créer l’Association internationale des libraires francophones. Au titre de président du SLFB, il a porté le très long dossier du prix fixe du livre qui a abouti en 2017 sous l’appellation Décret sur la protection culturelle du livre. « Le prix du livre est fixé par les éditeurs qui, en majeure partie, sont français. Les libraires, tout comme les autres acteurs du livre, ne peuvent dès lors en rien agir dessus. » Ce prix n’a pas connu l’inflation qui a été prise en charge par l’État français.
L
Envie de lire la suite ?
Découvrez nos offres d’abonnement…
Vous aimez le contact du papier ? Vous aimez lire directement sur Internet ? Vous aimez les deux ? Composez votre panier comme bon vous semble !