Ce centre commercial, quelle foire !
Ce centre commercial, quelle foire !
Imaginez qu’un homme surgisse en plein débat télévisé, renverse les tables des invités et dise au présentateur médusé : « Enlevez cela d’ici ! » Quelle affaire dans le studio !
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« Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce » (Jean 2,16)
Le temple. Imagine-t-on le spectacle qu’il offrait aux yeux les plus contemplatifs ? Un spectacle grandiose à bien des égards puisque Hérode a décidé de doubler la surface et de tout rénover. Il y a là des tailleurs de pierres, des charpentiers, des sculpteurs, des ouvriers d’art, plus de dix mille hommes sur le chantier et un millier de prêtres artisans spécialisés. On comprend qu’un dicton de l’époque se répande à travers le pays : « Qui n’a pas vu la construction d’Hérode n’a jamais rien vu de beau. »
UNE COLÈRE INCENDIAIRE
Jésus n’en croit pas ses yeux. Quelle foire ! Il connaît pourtant. Il y est venu à plusieurs reprises. Il sait bien que chacun doit pouvoir acheter une victime sans tache. Et il comprend que les marchands installés en bordure du sanctuaire rendent de fameux services en proposant brebis et bœufs pour les offrandes. Sans oublier les colombes pour les moyens modestes. On imagine bien que ces pèlerins qui venaient parfois de très loin n’allaient pas emporter en voyage le bœuf du sacrifice. Normal, donc, de pouvoir se procurer la victime à l’entrée du lieu saint. Et comme on faisait usage, dans le temple, d’une monnaie particulière, il fallait bien que les pèlerins puissent échanger leurs devises quelque part. Jésus savait tout cela. Alors pourquoi, soudain, cette colère, ce fouet, cet incendie purificatoire qui n’aura touché que quelques échoppes de ce grand centre commercial à musique continue ?
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