Les radios catholiques de Belgique francophone sont dans la tourmente. Les diocèses du sud du pays peinent à l’heure actuelle à boucler leurs budgets annuels, sur lesquels pèsent notamment les indemnités à verser aux victimes d’agressions sexuelles. La question du soutien financier accordé par l’Église catholique à “ses” radios RCF (Radios Chrétiennes Francophones) a donc fini par se poser. 

DES STATIONS DIOCÉSAINES

L’alerte a été donnée en novembre par la station bruxelloise du réseau, lançant un urgent appel intitulé : « Pas de dons, pas d’émissions. » Sans un apport de 35 000€, elle affirmait devoir fermer ses portes en janvier 2026. La cause de ce déficit de revenus : au vu de ses finances, l’archevêché de Malines-Bruxelles aurait alors décidé de ne plus lui accorder de subsides. Au même moment, des appels de dons étaient aussi lancés par d’autres radios RCF. 

Les plus anciennes, Radio Saint-Pierre (Bastogne, 1991) et Cyclone (Namur, 1993) ont précédé l’arrivée de RCF Belgique, puis ont rejoint progressivement le réseau, fondé à Bruxelles en 1996, et installé à Liège en 2004. Complété par des dons, l’apport financier des diocèses permet à ces radios d’assurer leur fonctionnement quotidien. Leur personnel rémunéré dépend aussi, d’une certaine manière, de l’Église. Seule une partie des salaires est assurée par les radios, qui comptent de nombreux bénévoles. L’étroitesse des auditoires de ces stations n’est pas toujours à la hauteur des moyens à mobiliser pour réaliser des émissions à longueur de journée. Car, selon les normes du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel), chaque locale RCF doit produire elle-même au moins 70% de ses contenus…

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