Simon Gronowski : « La vie n’est faite que de miracles »

Simon Gronowski : « La vie n’est faite que de miracles »

Le 19 avril 1943, âgé de 11 ans, Simon Gronowski sautait d’un wagon du 20e convoi qui l’emmenait vers les camps de la mort. Il faudra ensuite soixante ans avant que cet avocat bruxellois se mette à témoigner. À 93 ans, lutter contre l’extrême droite est devenu le moteur de sa vie. 

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Publié le

31 décembre 2024

· Mis à jour le

26 février 2025
Simon Gronowsky en train de jouer du piano et de sourire, avec une personne jouant de la flute derrière lui

De la fin de la Seconde Guerre à celle du XXe siècle, vous vous êtes tu. Pourquoi ?

– Je n’ai pas parlé parce qu’à constamment évoquer ce qui avait été le drame de mon enfance, j’en aurais fait une dépression. J’avais aussi beaucoup de copains qui voulaient me voir, mais par pour entendre des choses pareilles. Et puis, je devais construire mon existence. Ma mère m’a donné la vie deux fois. La première, quand je suis né. La seconde, quand elle m’a poussé hors du wagon. Si elle l’a fait, c’est pour que mon existence ne soit pas un échec, que je la réussisse et puisse donner la vie. Pas pour que je sois malheureux. Je suis donc heureux par fidélité à mes parents. Être uniquement dans le passé est morbide. Il faut vivre pour le présent et l’avenir, mais sans jamais renier le passé.

– Voilà pourquoi vous avez été avocat ?

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