Toujours se battre pour la paix
Toujours se battre pour la paix
Interpellée par une lectrice du livre Des femmes et des dieux, qu’elle a coécrit avec une imame et une pasteure, Floriane Chinsky lui écrit pour rappeler qu’il faut écouter et soutenir ceux et celles qui luttent pour la paix.
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Madame,
Au cours de votre lecture du livre Des femmes et des dieux dont je suis co-autrice, vous prenez la peine de m’écrire. Vous vous dites : « Floriane Chinsky ne peut pas approuver le sort fait aux Gazaouis. » Vous avez raison, je n’approuve pas le sort fait aux Gazaouis, leur situation est déchirante, la situation de l’ensemble de ce territoire est déchirante. Vous « n’oublie[z] pas les horreurs du 7 octobre », et je pense aussi à toutes les autres victimes israéliennes depuis ce jour. Je n’approuve pas, et personne n’a demandé mon approbation. Cela est d’ailleurs tout à fait normal : je ne vis pas en Israël, je n’y vote pas, je ne suis pas une experte en relations internationales ni en géopolitique.
Si on me demandait mon avis, la bonne réponse serait : parlez aux gens sur le terrain, parlez aux merveilleuses personnes qui luttent pour la paix là-bas. Pour que la paix arrive, il faut mettre en avant les discours des personnes concernées, informées, en capacité d’agir, en situation de rendre compte de leur action. Je vous laisse faire le tri, parmi toutes les personnes qui s’expriment, de celles qui répondent réellement à ces critères. Toutes les autres contribuent au brouhaha, à la confusion, à la guerre.
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