Valérie Mirarchi : vivre avec l’idée de la mort
Valérie Mirarchi : vivre avec l’idée de la mort
Comment vivre en sachant que l’on va mourir ? À toutes les époques et dans toutes les civilisations, l’homme s’est posé cette question. Dans un essai limpide, Philosopher et apprivoiser la mort, Valérie Mirarchi l’examine depuis l’Antiquité grecque.
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« Le vent se lève ! Il faut tenter de vivre ! » C’est sur ce très beau vers de Paul Valéry que Valérie Mirarchi clôt sa traversée philosophique de l’épopée humaine, de Platon à Sartre et Simone de Beauvoir, examinant comment le rapport à la mort a été envisagé au fil des siècles. « Faire l’expérience de la proximité de sa propre mort future permet de se reconnecter au désir de vivre, d’intensifier sa jouissance de l’existence et, parfois, de réorganiser sa vie pour en changer le cours », constate-t-elle. Ajoutant : « Apprivoiser la mort, c’est peut-être apprendre à vivre pleinement en acceptant nos limites, à transformer l’angoisse en lucidité, et à embrasser l’éphémère comme source de richesse plutôt que de terreur. »
MYTHES ET RITUELS
L’homme est la seule espèce vivante à avoir conscience de sa propre finitude qui se traduit, depuis la nuit des temps, par l’élaboration de mythes et croyances et la mise en place de rituels funéraires qui reflètent son besoin de lui donner un sens, observe l’autrice. Mais que faire de cette « présence paradoxale, à la fois omniprésente et insaisissable » ? À la question : “Peut-on être heureux en sachant qu’on va mourir ?”, ne faut-il pas substituer celle-ci : “N’est-ce pas plutôt la conscience de sa mort qui garantit une vie pleine, en en révélant la profondeur et l’intensité ?”
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