Jouer à l’amour pour rire

Jouer à l’amour pour rire

Des acteurs amateurs répètent une pièce de Shakespeare, sans se douter qu’ils finiront par se prendre au jeu de l’amour. Éline Schumacher présente un spectacle tendre et drôlissime : L’amour, c’est pour du beurre.

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Publié le

31 octobre 2024

· Mis à jour le

26 février 2025
4 acteurs portant des fausses moustaches se font un câlin

Ils sont six amateurs à se retrouver régulièrement, dans une salle de gym, pour des ateliers de théâtre. Au moment de commencer à répéter La Nuit des rois de Shakespeare, leur animatrice les abandonne : « Vous êtes assez grands pour continuer tout seuls ! » ça, c’est encore à voir… En effet, le décor n’est qu’à l’état d’ébauche, taillé dans le carton d’un frigo, le rideau a du mal à tomber juste, et les rôles ne sont toujours pas distribués. Par ailleurs, les participants à cet atelier ont été, chacun à sa façon, cabossés par la vie. Alors, même si l’une d’entre eux est tentée de tout abandonner, les autres viennent à sa rescousse et la solidarité finit par avoir le dernier mot. Chacun est prêt, désormais, à aller jusqu’au bout de l’aventure, pour le meilleur et pour le rire.

La pièce est en effet ponctuée de ratés, de maladresses, d’hésitations, pour le plus grand plaisir des spectateurs. éline Schumacher, l’autrice et metteuse en scène, a voulu recréer l’ambiance de ces spectacles de troupes d’amatrices et d’amateurs, qu’on trouve encore dans les villages, où des gens s’investissent à fond pour jouer des pièces de théâtre et passer du bon temps ensemble. Elle voulait montrer sur le plateau des moments cocasses qui arrivent dans toutes les troupes : celui où l’on distribue les rôles, le tri des feuilles, les trous de mémoire, etc. Mais, derrière les mots de Shakespeare que chacun récite, se jouent des histoires de solitude, de détresse et de blessures inavouées. L’autrice a sélectionné, dans La Nuit des rois, les scènes qui parlent d’amour. En répétant ces textes, les personnages jouent l’amour pour du beurre, sans réel enjeu, du moins le croient-ils… car, après avoir fait semblant, comme pour dédramatiser la chose et évacuer leurs peurs, ils risquent bien de le vivre pour de bon.

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