Loumitea
Loumitea
Cette Québécoise incarne une figure rare : celle d’une femme médecin contemporaine, enracinée dans l’ancestral, mais tournée vers l’avenir. Son chemin de guérison, tissé de dons anciens et d’une quête spirituelle profonde, l’amène à célébrer un âge souvent négligé : celui des femmes devenues grands-mères.
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« J’avais quelques dons… Tout le monde est physiologiquement conçu pour faire du chamanisme, mais tout le monde ne devient pas chamane ! », raconte Loumitea, la voix douce mais assurée. Dès l’enfance, elle perçoit des esprits, ressent des présences. Rapidement, elle apprend à taire ses perceptions, trop singulières pour être partagées. Élevée dans une famille catholique montréalaise, elle grandit dans un monde rigide, mais se sent irrémédiablement attirée par l’invisible. Adolescente, elle entre dans une phase mystique, s’interroge sur le divin, explore philosophies et religions. « Tout en respectant les religions classiques, je voulais un lien direct avec le “Grand Tout”, sans intermédiaire entre l’humain et le sacré. Sans maître ni prêtre. Juste une relation vivante avec le sacré », confie-t-elle.
Sa quête croise celle de l’anthropologue américain Michael Harner, dont les recherches auprès des autochtones de Kanesatake, une réserve mohawk enclavée dans la municipalité canadienne d’Oka, l’ouvrent aux pratiques chamaniques. « J’étais fascinée par cette liberté, ce désordre sacré », dit-elle. Grâce à la Foundation for Shamanic Studies dirigée par Harner, elle comprend que le chamanisme n’est pas une simple croyance, mais un langage universel de l’âme, une science spirituelle. Elle accède alors à une pratique structurée, nourrie de voyages chamaniques, de soins et d’enseignements universels. Des techniques dites transculturelles, communes à de nombreuses traditions à travers le monde.
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