Michèle Anne De Mey : une chorégraphe en quête de liberté

Michèle Anne De Mey : une chorégraphe en quête de liberté

Fondatrice de la compagnie Astragales, Michèle Anne De Mey a parcouru le monde avec ses créations, suscitant l’adhésion du public et la reconnaissance critique. Mais aujourd’hui, l’artiste se bat pour préserver son art face aux difficultés institutionnelles et financières qui menacent son travail.

Par

Publié le

31 mai 2025

· Mis à jour le

1 juin 2025
Photo de Michèle Anne de Mey accoudée sur une table en verre

Dès son plus jeune âge, Michèle Anne De Mey a su que la scène serait son univers. « Le mouvement, la scène, les cours de danse, les spectacles étaient un vrai plaisir et une passion. » Son déclic survient très tôt, vers l’âge de 4 ans, lorsqu’elle ressent une excitation intense à l’idée de fabriquer un spectacle. Adolescente, elle rencontre Anne Teresa De Keersmaeker et découvre la danse contemporaine, qui deviendra son territoire d’expression privilégié.

Elle décide d’intégrer l’école MUDRA de Maurice Béjart, un centre de formation qui façonne des artistes complets, mêlant danse, théâtre et chant. Elle y apprend l’exigence du métier et développe une approche qui dépassera rapidement les frontières du mouvement pur. « On nous formait au sens large du terme : être danseur, c’était aussi être comédien, savoir improviser, chanter. » Cette expérience la convainc que son avenir sera dans la création chorégraphique.

ENTRE DANSE ET CINÉMA 

Ses débuts se font aux côtés d’Anne Teresa De Keersmaeker, qui crée Fase, une pièce qui marquera la danse contemporaine par son énergie et sa structure musicale précise. Ce succès lui ouvre les portes d’une reconnaissance internationale et lui permet de tracer sa propre voie. Rapidement, elle fonde Astragales, une compagnie qui deviendra un acteur majeur de la danse en Belgique. Son travail se distingue par une recherche approfondie sur le dialogue entre le mouvement et la musique. Inspirée par la danse minimaliste, elle développe un langage épuré, où chaque geste est chargé d’émotion. Mais au-delà du corps, c’est l’image qui l’attire : elle intègre la vidéo et la photographie à ses créations, ouvrant la danse à une nouvelle dimension visuelle. « Nous sommes dans un monde de sensualité dans la danse, nous touchons à une autre dimension. C’est une respiration libre. »

La suite de cet article est réservée aux abonnés.

Envie de lire la suite ?

Découvrez nos offres d’abonnement…
Vous aimez le contact du papier ? Vous aimez lire directement sur Internet ? Vous aimez les deux ? Composez votre panier comme bon vous semble !

Déjà abonné-e ? Se connecter
Partager cet article

À lire aussi

  • Madame Béatrice Delvaux debout au milieu de la rue sur les rails du tram à Bruxelles
  • La chroniqueuse Josiane Wolff, souriant à la caméra, devant un fond en bois
  • Antje Jackelén femme prêtre souriante avec une croix autour du cou