« J’en avais marre de me laver en me léchant. Merci Douche Flux. » Le cadre surplombe la vaste salle de repos où est attablée une trentaine de personnes, majoritairement des hommes. Le dessin représente le Chat de Philippe Geluck, l’air réjoui, se frottant l’épiderme avec un gant sous une douche. Le père du célèbre félin est en effet le parrain de cette ASBL qui, outre de proposer des douches, dispose de lave-linges et de consignes, tout en offrant un accompagnement multiservice : social, administratif, juridique, psychologique, pour la recherche d’un logement et même culturel. Et donc, aussi, un lieu où se reposer, boire un café, se retrouver, discuter.

Au sous-sol s’alignent les dix-neuf cabines, douze dévolues aux hommes, sept aux femmes. Le prix d’une douche est de 1€ et comprend tout le nécessaire : savon, gant, shampoing, serviette et tongs. Des produits complémentaires, de la brosse à dents et du dentifrice au kit de rasage, en passant par du déodorant ou des protections périodiques, peuvent être obtenus gratuitement. Et pas besoin de mettre le turbo : chacun·ne dispose d’une demi-heure. Les douches sont mixtes, sauf le mercredi réservé aux femmes. « C’est hyper important, développe Léa Courtois, responsable de l’engagement et du rayonnement associatif, car il n’est pas facile de créer un lien avec les femmes sans chez-soi. Elles sont souvent victimes de violences conjugales et de genre. Il est dès lors compliqué pour elles de venir dans des espaces où les hommes sont majoritaires, elles ne s’y sentent pas forcément à l’aise. » 

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