JUSTE UN PETIT NOMBRE…
JUSTE UN PETIT NOMBRE…
JUSTE UN PETIT NOMBRE… C’est une toute petite mention qui passe presque inaperçue. Pour la lire, il faut la repérer à la verticale, à gauche au bas de notre page de couverture, et en dé- chiffrer les petits caractères. On peut alors lire : « N° 400 OCTOBRE 2017 –“ ». Une information tellement peu…
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JUSTE UN PETIT NOMBRE…
C’est une toute petite mention qui passe presque inaperçue. Pour la lire, il faut la repérer à la verticale, à gauche au bas de notre page de couverture, et en dé- chiffrer les petits caractères. On peut alors lire : « N° 400 OCTOBRE 2017 –“ ». Une information tellement peu apparente que, si un des membres de l’équipe de L’appel n’avait pas attiré notre attention à son propos, elle aurait simplement conservé son rôle de base : au fil des mois, faire avancer le compteur du nombre de numéros parus afin de permettre identification, classement et, peut-être, rangement…
Un 400e numéro pour L’appel. Le nombre ordinal ainsi énoncé ne présente pas, en lui-même, énormément de sens. Il ne marque pas un anniversaire, et ne permet pas de se faire une idée de l’âge de la publication. Mais il marque un moment sur une ligne qui, malgré tout, est un peu celle du temps. Et révèle, au moins en creux, l’étendue du chemin parcouru depuis le jour de la toute première parution du « magazine L’appel ».
À L’appel, on n’aime pas avoir les yeux rivés sur le passé. Ce qui nous préoccupe est le présent, et sur- tout le futur. Mais, au rythme moyen de dix numéros par an (sauf lors de quelques années de disette), un 400e numéro rappelle que nous affichons au compteur une bonne quarantaine d’années.
Depuis lors, bien de l’eau a coulé sous les ponts liégeois de la Meuse. Et, si L’appel des cloches qui existait auparavant était bien devenu un magazine au milieu des années 1970, le petit mensuel en noir et blanc publié à l’époque n’a vraiment (presque) plus rien à voir avec la publication actuelle… à l’exception de l’identité de quelques-uns de ceux qui, bénévolement, en faisaient déjà partie, et y contribuent toujours aujourd’hui.
À l’instar de la barque de St Pierre bousculée par la tempête, L’appel a parfois failli sombrer. Mais, comme dans l’évangile, L’appel a aussi alors entendu cette parole : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? »… Et l’aventure s’est poursuivie, toujours plus autonome, indépendante. Voix libre dans le concert des religions, cherchant au- jourd’hui à présenter ce qui donne sens à l’actualité, en s’inspirant des valeurs de l’évangile, mais dans une totale volonté d’ouverture, de dialogue, et le dé- sir d’associer à sa quête tous les humains de bonne volonté.
Arriver pour la 400e fois à boucler le magazine doit aussi être célébré en dehors des pages du mensuel. Depuis quelques mois, L’appel essaie d’être un lieu de dialogue, de compréhension, et d’échange entre religions et confessions. Nous sommes convaincus que, au moins en partie, notre futur passe par la multiplication de ces espaces de partage et par la possibilité de se nourrir, les uns et les autres, des apports de chacun. C’est par cette ouverture que nous souhaitons marquer le 400e, en organisant un grand dialogue public entre nos chroniqueurs de différentes confessions. Ce ne sera pas une juxtaposition d’affirmations, mais un vrai moment de « religions en dialogue ». Et ce sera assurément un événement. Il aura lieu le lundi 20 novembre à 19h à Louvain-la-Neuve (voir annonce en couverture dos). Bloquez la date, et prévoyez de vous inscrire. Ce sera aussi l’occasion de vous rencontrer. Car, même si ce n’est pas un anniversaire, un 400e, cela se fête !
Frédéric ANTOINE