Sibylle Gioe ne veut pas baisser les bras
Sibylle Gioe ne veut pas baisser les bras
Avocate au barreau de Liège depuis plus de douze ans, Sibylle Gioe se bat pour les droits des étrangers et des femmes, pour la démocratie et l’État de droit, contre toutes les discriminations. Elle a, entre autres, collaboré à la rédaction de la loi “Stop féminicides”, la première européenne visant à lutter contre ces crimes. Vice-présidente de la Ligue des droits humains pendant deux ans, elle succède à Edgar Szoc à sa présidence. Après avoir été, en 2023, mise à l’honneur comme une des “Étincelles de la Wallonie”.
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Au moment où le gouvernement De Wever prend ses quartiers, Sibylle Gioe présente le rapport 2024 de la Ligue des droits humains dont elle est la nouvelle présidente. Intitulé État des droits humains en Belgique, il a pour vocation de faire le point sur l’année écoulée à l’aune de ces droits fondamentaux. « Nous sommes inquiets, vigilants et mobilisés face aux discours de plus en plus discourtois en matière de droits humains et devant les menaces de plus en plus concrètes vis-à-vis des contre-pouvoirs », s’alarme-t-elle. Le monde est à un tournant, à un moment charnière avec la montée inexorable vers des régimes plus autoritaires. Les élections en Russie et en Inde ont conforté des leaders autocrates. Donald Trump a été réélu dans un contexte d’affaiblissement des contre-pouvoirs.
MONTÉE DES EXTRÊMES DROITES
Dans plusieurs pays, les partis d’extrême droite sont au pouvoir ou ne cessent d’enregistrer des résultats électoraux historiques. Et la Belgique n’est pas épargnée. Pas plus que l’Europe. Plus d’un quart des député·e·s européen·e·s font partie des deux formations d’extrême droite au parlement européen. La N-Va, parti du Premier ministre, a joint ses trois sièges à ceux du groupe ECR (Conservateurs et réformistes européens), aux côtés notamment d’Identités-Libertés (en France) et Fratelli d’Italia, le parti de Giorgia Meloni en Italie. Le Vlaams Belang siège avec le Fidesz (Hongrie) et le Rassemblement national (France). Et, s’il n’y a pas de parti d’extrême droite dans la partie francophone de la Belgique, les idées y percolent sensiblement. Il n’est pas anodin de constater que le ministre de l’Intérieur se voit accoler le titre de ministre de la Sécurité.
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