Tous les ancêtres ont droit au repos éternel
Tous les ancêtres ont droit au repos éternel
L’engouement pour les recherches généalogiques existe depuis très longtemps. Les “secrets de famille” et les questions qui se posent sur les événements ayant touché ses parents, ainsi que leurs propres parents et grands-parents, ont suscité une nouvelle science : la psychogénéalogie.
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Françoise Dolto, observant des nourrissons en souffrance n’hésitait pas à affirmer que « nos enfants sont porteurs de nos dettes dans le sens des dynamiques non résolues de ce que nous avons mal vécu et qui est refoulé en nous ». Dans la Bible, le prophète Jérémie (Jér. 31, 29-34) disait déjà :« Les pères ont mangé des raisins verts et les enfants ont les dents agacées. » Le système familial est bien plus vaste qu’on le conçoit. On ne remonte pas fort loin dans son passé, et pourtant, les ancêtres ont un passé qui concerne encore leurs descendants. La psychogénéalogie permet d’examiner sa trajectoire personnelle au regard des générations précédentes. Ce terme a été créé dans les années 80 par Anne Ancelin Schützenberger, analysée par Françoise Dolto, pour étudier la famille à travers les événements vécus et les liens établis ainsi que la répétition de situations. « La psychogénéalogie est un art et une science, écrivait-elle dans son livre, Aïe, mes aïeux. C’est une démarche qui permet de comprendre et d’utiliser notre héritage psychique et, si besoin, de le transformer. »
EMPRISE FAMILIALE
Marie Andersen, une psychologue bruxelloise a, elle aussi, observé dans son ouvrage éponyme le poids de « l’emprise familiale » et proposé des méthodes pour s’affranchir de son enfance. « Nous sommes tous largement influencés par notre enfance, écrit-elle. Nos tendres années ont forgé notre caractère, modelé notre sensibilité et nourri notre imaginaire. Elles ont été le berceau de nos premières leçons de vie, des plus douces aux plus pénibles. Notre personnalité s’est formée grâce aux multiples interactions avec notre environnement et avec ceux qui nous ont accompagnés, principalement nos parents. » « Lorsque, jeune adulte, poursuit-elle, nous sommes au bord du nid, à l’heure d’ouvrir nos ailes pour découvrir et créer notre propre vie, nous sommes profondément formatés par ces deux décennies passées dans nos familles d’origine. Elles ont coloré notre confiance en soi, nos désirs et ambitions, généré honte et culpabilité, nourri peurs, timidités et angoisses. »
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