Lorsqu’à la fin de ses études en bande dessinée à l’École supérieure des Arts Saint-Luc de Bruxelles, Bayard Graphic lui propose une création BD en partenariat avec le musée de l’Homme à Paris, Justine Sow est honorée. Tout en se posant la question de sa légitimité à œuvrer sur le thème du Wax, textile de coton aux couleurs vives et aux motifs complexes imprimé selon une technique à la cire. Ce sera l’occasion pour elle d’explorer un champ culturel, tout en revenant sur des aspects de son propre cheminement. À l’instar du personnage principal de son album, Wax Paradoxe, elle découvre sa part d’ignorance sur ce textile et ses paradoxes. Pour réaliser son mémoire, Sophia, étudiante en design textile, enquête sur les origines et l’essor du Wax sur le continent africain. La jeune métisse y va à reculons. Mais en travaillant dans une boutique de tissu, en visitant les usines du grand fabricant néerlandais Vlisco, en écoutant les confidences de femmes africaines, elle va découvrir la richesse de cette étoffe qui tisse des liens entre Afrique, Europe et Asie. Elle touche ainsi du doigt les paradoxes d’un tissu né de la colonisation : motif de fierté et de reconnaissance pour une partie du continent africain, mais parfois décrié par ceux qui y voient la mainmise de l’Europe sur l’Afrique.

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