Paix aux hommes…

Paix aux hommes…

Paix aux hommes… Sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté. » Chaque année, Noël rappelle le message chanté au creux de la nuit par l’armée céleste venue à la rencontre des bergers de la crèche. Et, chaque année, Noël ne semble être qu’une parenthèse. Une pause entre des conflits, des luttes, des oppositions,…

Publié le

25 novembre 2015

· Mis à jour le

4 février 2025

Paix aux hommes…
Sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté. » Chaque année, Noël rappelle le message chanté au creux de la nuit par l’armée céleste venue à la rencontre des bergers de la crèche. Et, chaque année, Noël ne semble être qu’une parenthèse. Une pause entre des conflits, des luttes, des oppositions, voire des trahisons…Alors, malgré l’horreur des derniers événements survenus à Paris, saluons Noël 2015. Car, avant ces carnages horribles, depuis quelques semaines l’actualité semblait s’être, au moins en partie, déjà mise au diapason du message évangélique.
Quel beau message de paix que l’annonce du choix du nouvel archevêque de Malines-Bruxelles ! Son prédécesseur avait divisé l’Église catholique de Belgique dès sa nomination par Jean-Paul II au poste d’évêque de Namur. Devenu archevêque par la grâce de Benoît XVI, il avait, par ses interventions souvent intempestives, comme à plaisir attisé les tensions au sein du peuple de Dieu et encouragé le divorce entre l’institution « Église catholique » et une partie de la société tant wallonne que flamande. Avec son successeur, la bonne volonté est de retour. L’heure est à la réconciliation. Et on peut l’espérer avec d’autant plus de force que Mgr De Kesel avait eu, lui aussi, à pâtir des décisions de celui dont il n’avait été que l’évêque auxiliaire. Alors que tout le monde le désignait comme le meilleur dauphin du cardinal Danneels avant la nomination « suprise » de Mgr Léonard…
Noël portera ce message de réconciliation dans l’Église de Belgique, comme il serait bon qu’il inspire aussi tous ceux à qui le mot « migrants » n’inspire que crainte, rejet et refus. N’ayant pu connaître le « Paix sur terre » dans les pays d’où ils viennent, les réfugiés ont le droit de venir chercher ici ce dont ils ont été privés là-bas. Et bénéficier de l’élan de solidarité humaine qui devrait, normalement, sommeiller en chacun de ceux qui se revendiquent disciples du message évangélique. Noël n’est-il pas le moment par excellence pour ne laisser personne à notre porte ?
Mais, cette année, la réconciliation de Noël pourrait aussi être planétaire. Faisant fi de leurs intérêts personnels et nationaux, la plupart des pays de la planète devraient enfin s’unir, à l’occasion de la conférence COP21 sur le climat, afin d’éviter que la vie sur notre petite boule bleue ne tourne à la catastrophe suite aux gaz à effets de serre et au réchauffement. Gagner la paix lors de la conférence de la « dernière chance », ce n’est pas signer l’armistice. Mais accepter de s’engager ensemble sur le chemin d’un avenir commun. C’est choisir de renoncer au conflit et de plutôt emprunter la voie de la réconciliation.
Noël 2015 peut porter tous ces espoirs. En formant le voeu que, pour une fois, ils ne soient pas déçus. Joyeux Noël !
Frédéric ANTOINE

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