Le présent de la nostalgie
Le présent de la nostalgie
Avec ou sans madeleine trempée dans une tasse de thé, tout le monde, à un moment de sa vie, fait l’expérience de la nostalgie, avec son mélange de regrets, de souvenirs, de tristesse et de joie. Mieux comprendre ce sentiment étrange permet de mieux le “défier”.
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« Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, / Dans la nuit éternelle emportés sans retour, / Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges / Jeter l’ancre un seul jour ? / Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière, / Et près des flots chéris qu’elle devait revoir, / Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre / Où tu la vis s’asseoir ! » Vieux souvenir scolaire, ces vers de Lamartine résonnent encore dans bien des mémoires. C’est l’exemple parfait de la nostalgie, avec ce retour à un endroit où s’est déroulé un événement fort, où quelqu’un est venu, où une rencontre a eu lieu. Avec le temps qui passe, il ne reste plus que quelques traces. Juste une pierre et, comme le dit si bien Julos Beaucarne dans son interprétation toute personnelle de ce poème, le lac, soudain, devient le seul « interlocuteur valable ».
UN APPLAUDISSEMENT DU PASSÉ
Cela ne diminue aucunement la douleur de l’absence, immense, le souvenir de la rupture définitive qui pèse lourdement. Quand la nostalgie étreint à ce point une vie, il convient de la « défier », comme le propose le sous-titre du nouveau livre de la philosophe Sophie Galabru. Un peu comme Georges Moustaki avait osé le faire dans une de ses chansons : « Madame Nostalgie / depuis le temps que tu m’accables / J’ai envie d’envoyer au diable / ton mal d’amour si mal guéri. / Madame nostalgie / tu pleures sur un nom de ville / et tu confonds pauvre imbécile / l’amour et la géographie. »
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