Le malaise des infirmières est aujourd’hui une réalité qui pourrait impacter tout le monde. Celles qui ont débuté leur carrière il y a vingt-cinq ou quarante ans affirment toutes la même chose : elles n’exercent plus le même métier qu’hier, même s’il reste magnifique à leurs yeux. Toutes disent la beauté de leur profession malgré les difficultés nombreuses, plusieurs regrettant pourtant que leur secteur ne soit pas davantage dans la revendication. Celles qui choisissent ce métier sont dans l’empathie et mettent en priorité le souci du patient. Il n’empêche que le malaise s’exprime brutalement par le fait qu’en milieu hospitalier, il n’est pas rare qu’une infirmière quitte la profession dans les cinq ans. Il sera question dans cet article ‘des infirmières’ car, même si le nombre d’infirmiers masculins est en augmentation, la profession reste majoritairement féminine. Helena Clouwaert, infirmière-chef chargée de mission auprès de l’UCLouvain, précise que « les infirmiers vont rapidement occuper des postes à responsabilité d’infirmier-chef, de cadre infirmier et qu’ils continuent dans leur carrière différemment des femmes qui ont des enfants. Il reste cependant des domaines très féminins comme la pédiatrie, la maternité. Dans les services plus techniques, tels les soins intensifs ou les urgences, il y a plus d’hommes ».

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